The Gypsy
The gypsy knew in advance
Our two lives star-crossed by night
We said farewell to her and then
from that deep well Hope began
Love heavy a performing bear
Danced upright when we wanted
And the blue bird lost his plumes
And the beggars lost their Ave
We knew quite well that we were damned
But hope of love in the street
Made us think hand in hand
Of what the Gypsy did foresee
poem by Guillaume Apollinaire
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Exercice
Vers un village de l'arrière
S'en allaient quatre bombardiers
Ils étaient couverts de poussière
Depuis la tête jusqu'aux pieds
Ils regardaient la vaste plaine
En parlant entre eux du passé
Et ne se retournaient qu'à peine
Quand un obus avait toussé
Tous quatre de la classe seize
Parlaient d'antan non d'avenir
Ainsi se prolongeait l'ascèse
Qui les exerçait à mourir
poem by Guillaume Apollinaire
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La porte
La porte de l'hôtel sourit terriblement
Qu'est-ce que cela peut me faire ô ma maman
D'être cet employé pour qui seul rien n'existe
Pi-mus couples allant dans la profonde eau triste
Anges frais débarqués à Marseille hier matin
J'entends mourir et remourir un chant lointain
Humble comme je suis qui ne suis rien qui vaille
Enfant je t'ai donné ce que j'avais travaille
poem by Guillaume Apollinaire
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L'espionne
Pale espionne de l'Amour
Ma mémoire à peine fidèle
N'eut pour observer cette belle
Forteresse qu'une heure un jour
Tu te déguises
À ta guise
Mémoire espionne du cœur
Tu ne retrouves plus l'exquise
Ruse et le cœur seul est vainqueur
Mais la vois-tu cette mémoire
Les yeux bandés prête à mourir
Elle affirme qu'on peut l'en croire
Mon cœur vaincra sans coup férir
poem by Guillaume Apollinaire
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Saltimbanques
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des cerceaux dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage
poem by Guillaume Apollinaire
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Les saltimbanques
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises.
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe.
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours, des cerceaux dorés
L'ours et le singe, animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage.
poem by Guillaume Apollinaire
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La tzigane
La Tzigane savait d'avance
Nos deux vies barrées par les nuits
Nous lui dîmes adieu et puis
De ce puits sortit l'Esperance
L'amour lourd comme un ours privé
Dansa debout quand nous voulûmes
Et l'oiseau bleu perdit ses plumes
Et les mendiants leurs Avé
On sait très bien que l'on se damne
Mais l'espoir d'aimer en chemin
Nous fait penser main dans la main
À ce qu'a prédit la tzigane
poem by Guillaume Apollinaire
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Hotels
The room is free
Each for himself
A new arrival
Pays by the month
The boss is doubtful
Whether you’ll pay
Like a top
I spin on the way
The traffic noise
My neighbour gross
Who puffs an acrid
English smoke
O La Vallière
Who limps and smiles
In my prayers
The bedside table
And all the company
in this hotel
know the languages
of Babel
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poem by Guillaume Apollinaire
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De la batterie de tir
Nous sommes ton collier France
Venus des Atlantides ou bien des Négrities
Des Eldorados ou bien des Cimméries
Rivière d'hommes forts et d'obus dont l'orient chatoie
Diamants qui éclosent la nuit
Ô Roses ô France
Nous nous pâmons de volupté
À ton cou penché vers l'Est
Nous sommes l'Arc-en-terre
Signe plus pur que l'Arc-en-Ciel
Signe de nos origines profondes
Étincelles
Ô nous les très belles couleurs
poem by Guillaume Apollinaire
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The Bells
My gipsy beau my lover
Hear the bells above us
We loved passionately
Thinking none could see us
But we so badly hidden
All the bells in their song
Saw from heights of heaven
And told it everyone
Tomorrow Cyprien Henry
Marie Ursule Catherine
The baker’s wife her husband
and Gertrude that’s my cousin
Will smile when I go by them
I won’t know where to hide
You far and I’ll be crying
Perhaps I shall be dying
poem by Guillaume Apollinaire
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